Concerts de René Binamé+Ignito le 4 juillet

Mardi 4 juillet, concerts incendiaires avec Ignito (grenoble, hardcore/punk/noise) et les célèbres René Binamé (belgique, anarcho-punk), en soutien au centre social 38 ! Repas à partir de 19h un repas de la CDDM (cantine de dernière minute), musique 20h. Fin de la soirée 23h.

Soirée à prix libre, pour aider à financer les travaux du 38

Paillettes vénèr les 16-18 juin

Ce weekend, c’est Paillettes Vénèr, événement queer à prix libre, du 16 au 18 juin ! Au programme : atelier King, autodéfense féministe, parkour, bal folk, broderie, tables-rondes, scènes ouvertes, projection, slam, concerts… Attention les ateliers sont sur inscription, les places sont limitées !

On est les paillettes vénèr, une collective trans bi gouine dans le coin de Grenoble !  Notre kermesse est née de l’envie de faire vivre nos identités, mouvantes et politiques. Cette « care-mess » mêle nos arts, nos sports, nos voix, des boums, du king, des  gaufres… pour prendre soin de nous, de nos communautés et de nos luttes. Bref, un peu de paillettes et beaucoup de bordel à déverser ensuite dans le monde. On s’inspire du festival Mégagouinefest organisé en 2022 à Villeurbanne par le collectif Lesbiennes contre le patriarcat : tout est à prix libre et ouvert à toutes les personnes attachées aux identités trans, bi, gouine, qui veulent se retrouver, créer, réfléchir & danser.

 

Le programme détaillé ici ou sur le compte insta @paillettesvener

 

Rassemblement du DAL lundi 5 juin

Nous signons l’appel à rassemblement du DAL38 contre la loi Kasbarian-Bergé qui devrait être mise en place cet été, contre les nouvelles augmentations de loyers de 3,5%, agissons collectivement pour un droit au logement pour toustes :

Ce lundi 5 juin 2023, a 18h, aura lieu sur l’esplanade de la Caserne de Bonne a Grenoble, le rassemblement pour la réquisition des logements vacants à Grenoble, et pour le relogement des familles occupant les écoles actuellement.

De nombreuses organisations appellent à ce rendez-vous important dans la lutte sans relâche et historique menée par les familles sans-logis, qui n’ont cessées de se mobiliser cette année, contre les expulsions, le logement cher, les lois antisociales Kasbarian et Darmanin mais aussi durant le mouvement des retraites.

Cet événement est symbolique à plusieurs titres:
– il s’agit de la datte anniversaire du début de l’occupation de l’esplanade de la Caserne de Bonne l’été dernier, qui a duré 6 semaines et a abouti, faute de réponses de la préfecture de l’Isère, à l’occupation de l’école Jean Macé, puis dans la foulée de très nombreuses autres, soutenues par des enseignants et des parents d’élèves, mais aussi le réseau RESF, la FCPE et l’intersyndicale enfants migrants.
– Il s’agit aussi de la fin de l’ultimatum posé à la Ville de Grenoble et à la Métropole, a qui il a été demandé des trouvé des solutions d’hébergement en attendant des logements pérennes. Il est difficile d’entendre que rien n’a été anticipé en amont de l’été, où les écoles vont fermer et promettant la mise à la rue de ces dernières familles.

Rendez vous donc pour exiger des réquisitions, le respect des droits fondamentaux pour toutes et tous, justice et dignité pour celles et ceux qui se battent contre ce monde mortifère.

Un toit c’est un droit, partagez autour de vous !

 

 

 

Boum antirép

Vendredi 9 juin, c’est boum antirép du CAR38, collectif anti-répression grenoblois, en soutien aux interpellé.es du mouvement social. Récoltons de la thune pour aider le collectif !

A partir de 19h30 au 38, avec un repas, un DJ set de Shlag&Sobre, et plein de goodies suprises !

Concert de soutien au 38 au Viva Mexico le 24 mai

On continue sur notre lancée de concerts de soutien pour notre Centre Social Autogéré  le Tchoukar pour accueillir mercredi 24 mai 3 groupes au bar du Viva Mexico et on espère vous y voir à partir de 20h !

  • Dors chat (Grenoble)
  • Quitters (Montpellier)
  • Ruine (Grenoble)

Tous les bénéfices de la soirée iront aux travaux de remise aux normes
du centre le Tchoukar, et y en a vraiment besoin !

Donne en ligne !

LA CAGNOTTE POUR LA REMISE AUX NORMES

PROGRAMME (dans l’ordre)

20h30 Dors Chat

Dors Chat est un trio instrumental né en 2018 qui travaille au Ciel, à Grenoble. Inspirée par les chats qui dorment et teintée par le rock prog, le jazz ou les compositeurs du XXe, leur musique liquide, changeante, résolument hybride nous emporte dans son obsession de contrastes et de variations. Leur premier EP Trois Petits Chats sort ce
printemps. À écouter les yeux fermés. Littéralement.

https://dorschat.bandcamp.com/releases

21h30 Quitters

Quitters est un groupe de punk rock, originaire de Montpellier.

Formé en 2015, ils enchaînent les tournées avec pour seule volonté :
jouer le plus possible. Porté par une pure énergie punk rock et la culture DIY, les textes du groupe dépeignent avec cynisme un monde à bout de souffle.

Le groupe a joué dans plus de 200 concerts dans le monde (Europe, Chili,
USA) et a sorti deux albums et deux EPs en collaboration avec plusieurs
labels européens.

22h30 Ruine

À la frontière du punk, de la noise et avec des réminiscences de blues,
Ruine propose un son inédit. La réunion de ces trois vieux briscards de
la scène grenobloise issus de styles différents mais complementaires,
délivre une rage sensible et un jusqu’au-boutisme contenu, c’est de la
poésie ultra-sonore!

https://ruinegrenoble.bandcamp.com/album/ruine

Le bar du Viva c’est 5-7 rue Jean Prévost à Grenoble et c’est ouvert
jusqu’à 02h!

Soirée concerts en soutien au 38

Jeudi 11 mai 2023, le Centre Social Autogéré le Tchoukar a l’honneur de recevoir deux groupes fantastiques : Mégadef, le groupe de Joey Gluten, et Sakkågnøl en première partie.
Tous les bénéfices de la soirée iront aux travaux de remise aux normes du centre le Tchoukar, et y en a vraiment besoin !

Soirée à partir de 20h.

Attention : cet événement sera totalement non-fumeur en intérieur!

Pour voir l’événement sur Facebook c’est ici !


Les groupes

Actuellement basés sur Rennes, Mégadef c’est des câlins, des bisous et de la bagarre.
Leurs textes bien inspirés nous donnent des envies de tout péter, main dans la main, le sourire aux lèvres. Viens faire ton sport de la semaine parce que oui évidemment c’est du punk très dynamique !
C’est qui ? C’est quoi ? C’est Mégadef !

Sakkågnøll est originaire de la cuvette grenobloise. Le groupe,
survitaminé par le béton et la pollution, te propose un punk-rock
ambiance alterno.
L’objectif de Sakkågnøll est de sauver le monde, ni plus ni moins, à
grands coups de La mineur, de poum-tchak hargneux calés comme un
métronome, et de textes métaphysiques.
Bref, c’est le compagnon idéal des petits-déjeuners pour un réveil en
beauté, ainsi que des concerts du soir maltés-pogotés.

(interdit aux tancarvilles)

Il est possible de faire un don en ligne, ponctuel ou régulier sur : https://www.helloasso.com/associations/les-amies-du-38

Et pour la remise au normes c’est par ici :
LA CAGNOTTE POUR LA REMISE AUX NORMES

 

En savoir plus sur la collecte pour la mise au norme du 38 dans notre article ici.

Communiqué de soutien aux interpellé.es du 1er mai

Nous apportons notre soutien aux deux manifestants interpellés à Grenoble le 1er mai. Voici le communiqué du CAR38 :

« Face à un mouvement de contestation historique qui dure depuis janvier, le gouvernement n’a eu que deux réponses. Le passage en force d’une loi anti-sociale refusée par une grande majorité et l’augmentation de la répression.

 

La montée de la colère exprimée dans la rue n’a rencontré que la brutalité de la police et une justice plus souvent aux ordres qu’indépendante. La BRAV-M terrorise Paris, des manifestant·es sont mutilé·es mais le gouvernement essaie de faire croire que les manifestant·es sont des sauvages. Alors que dans la réalité, ce sont des manifestant·es qui ont porté les premiers secours au policier brûlé le 1er mai à Paris, dont tout le monde s’est ému, pendant que ses collègues CRS refusaient d’appeler les pompiers.

Cela ne concerne pas uniquement le mouvement des retraites. Partout les gardes à vue arbitraires ne donnant lieu à aucune suite sont légion. A Sainte-Soline, deux personnes ont fini dans le coma. A Mayotte, dans le cadre de l’opération Wuanbushu (partiellement suspendue par la justice), la police tire à balle réelle. Ce gouvernement ne tient et n’agit plus que par sa police. Belle séquence d’apaisement.

 

À Grenoble, le 1er mai, en fin de manifestation, un cortège s’est détaché de l’anneau de vitesse pour s’engager dans le parc Paul Mistral. 6 ou 7 agents de la BAC ont décidé de bloquer le cortège sans attendre de renforts. Malgré les diverses grenades lancées par la BAC, les manifestant·es ont décidé de continuer à avancer dans le but de poursuivre la manifestation, entraînant le repli de la BAC.

Très rapidement, des policiers de la CDI sont arrivés en renfort de leurs collègues. Ils se sont rués sur les manifestant·es, et, accompagnés de la BAC, leur ont lancé des grenades et ont chargé pour distribuer de nombreux coups de matraque, ce qui a occasionné de nombreuses blessures, nécessitant l’intervention des pompiers et de secouristes déjà présent·es sur place : sutures à la tête et traumas crâniens légers, plaies ouvertes, de nombreuses traces de coups et une blessure aux jambes ainsi qu’un camarade arrêté, selon toute évidence au hasard pendant la charge.

Une deuxième personne sera arrêtée plus tard dans l’après-midi au niveau du carrefour de l’Aigle alors qu’elle rentrait chez elle.

Si on peut s’attendre à une action de la police face à une tentative de départ de manifestation non-déclarée, la réaction à laquelle les manifestant·es ont fait face était totalement disproportionnée. Rien ne peut justifier de frapper les personnes de manière indiscriminée, de jeter des grenades explosives en tir tendu, de s’acharner à frapper la tête de nos camarades, même une fois tombé·es au sol, le tout accompagné d’insultes, de propos sexistes et de menaces de mort.

 

Très rapidement les événements ont fait le tour des médias, ceux-ci reprenant des communiqués de la préfecture qui essaie de légitimer les erreurs faites dans le maintien de l’ordre. La presse n’a raconté que partiellement les événements, minimisant le nombre de blessé·es côté manifestant·es (3 annoncés contre une dizaine référencée par les secouristes manifestant·es) et grossissant les blessés de la police (qui sont sans commune mesure : une entorse et blessure à la jambe), oubliant ainsi de parler de l’usage abusif des armes policières.

La force médiatique diabolise ainsi les manifestant·es, ce n’est pas anodin dans un contexte où le gouvernement tente d’étouffer la colère de celleux ignoré·es depuis plus de 5 mois. Les médias sont alors utilisés à des fin de désolidarisation et de division du mouvement social. Alors que nous dénonçons la répression du mouvement social, la préfecture se sert encore une fois des médias pour se protéger.

 

Les deux camarades sont partis en garde à vue, qui a été prolongée au-delà de 24 h. Durant cette garde à vue au moins une perquisition a eu lieu. Ils ont ensuite été déférés mercredi en fin de matinée au tribunal afin de passer devant le juge des libertés et de la détention (JLD) pour décider de leur libération ou détention provisoire en l’attente de leur procès en comparution immédiate ce vendredi 5 mai.

Cet acte n’est pas anodin : il s’agit des premières comparutions immédiates du mouvement social à Grenoble. Étant donné la qualité des garanties de représentations qui ont été fournies au juge, tout portait à croire qu’ils seraient libérés en attendant leur procès. Cependant, le JLD a décidé de les envoyer en détention provisoire pour des prétextes illégitimes (en justifiant cela par le rassemblement de soutien ayant eu lieu devant le tribunal).

Nous ne pouvons nous empêcher d’avoir une lecture très politique de ce qui se passe depuis lundi. Nous dénonçons une tentative de la préfecture et de la justice de casser à tout prix la solidarité entre les militant·es. Ils essaient de diviser le mouvement, de distinguer les « bons manifestant·es » des « vilains casseur·euses ». C’est une technique politique très banale de division.

Nous dénonçons la mise en détention provisoire des camarades comme un outil pour faire peur aux militant·es, afin d’éteindre le mouvement.

Nous dénonçons une justice qui malgré une indépendance formelle défend les intérêts du système en place et enferme des personnes pour le simple fait qu’elles contestent l’ordre établi.

Notre réponse face à toutes ces tentatives d’intimidation politique est et sera toujours la solidarité. Nous ne rentrerons pas dans le jeu de la division. Nous serons solidaires envers les camarades, aujourd’hui et à chaque fois que ça se reproduira. Nous appelons à un rassemblement massif vendredi 05 mai à 13 h devant le tribunal pour montrer notre solidarité envers les deux militants.

Montrons à la préfecture que nous n’entrerons pas dans son jeu de dissociation. Venons exprimer notre colère contre cette justice à deux vitesses et crier au gouvernement qu’on ne va pas s’arrêter là et que la répression n’aura pas comme effet d’éteindre le mouvement social en cours.

Solidarité avec les camarades et leurs proches.

Le CAR38

Signataires : Solidaires, CNT, le 38 Centre Social, Groupe Féministe Antifasciste.

PRENONS LES TERRES

▪ Vendredi 31 mars à 18h30, Salle rouge

Réunion publique autour de l’accaparement des terres et des ressources dans la métropole grenobloise
Alors que la métropole grenobloise affirme vouloir faire de la protection des terres agricoles une priorité, celle ci soutient dans le même temps des projets d’urbanisation des terres agricoles. Les collectifs Stop Métrocable et STop Micro vous présenteront leurs luttes en cours et les rendez vous à venir. Ce sera aussi l’occasion de porter une critique globale de l’expansion métropolitaine sur les terres agricoles.

▪ Samedi 1er avril à 10h

Manif : De l’eau, pas des puces
Le collectif STop Micro appelle à manifester à partir de la gare de Brignoud jusque l’espace Jargot à Crolles.
Face au désastre climatique et à la pénurie d’eau prévue en Isère, qui osera défier ST Micro et les géants de la Silicon Valley Française ?

▪Du lun.3 au ven. 7 avril 10h -17h au 38

Chantier : prenons la terre dans la métropole grenobloise
Préparation de semis, construction d’un char, d’une serre en dome géodésique et autres constructions à poser sur les terres agricoles des Portes du Vercors menacées par un vaste projet d’urbanisme. Nous nous retrouverons chaque jour pour bricoler ensemble, partager nos savoirs et imaginer à quoi cela ressemble aujourd’hui de lutter pour la préservation de terres agricoles en milieu urbain. Le soir nous vous invitons à participer aux différents évènements organisés dans le cadre de la semaine Prenons les terres.

▪ Lundi 3 avril 19h30, maison des assoc.

Projection du film Tu nourriras le monde – Suivi d’un échange avec le réalisateur.
Comment l’agriculture céréalière industrielle est-elle née ? Quel est l’avenir de cette agriculture dont les pratiques sont souvent critiquées ?

▪ Mercredi 5 avril 19H, au 38

Conférence : De quoi les enquêtes publiques sont elles le nom ?
Chaque grand projet d’aménagement charrie son lot de promesses de participations citoyennes à partir desquelles la société civile pourrait infléchir la nature du projet, qu’on appelle les enquêtes publiques. Y a-t-il de bonnes raisons de rien en attendre ? Echanges autour du livre Inutilité Publique de Frédéric Graber

▪Vendredi 7 avril 19h, à Antigone

Soirée de Luttes contre la destruction de terres partout en France
Avec la lutte des Sucs et le quartier libre des Lentillères – buffet sur place. Une soirée interluttes pour présenter d’autres luttes en cours, dans la région et au delà. Partout en France, malgré la loi Zero Artificialisation Nette, les projets de bétonisation des terres agricoles ne cessent de se développer, que ce soit pour un écoquartier, une déviation routière ou un complexe industriel.

▪Dimanche 9 avril 14h mairie de fontaine

Manifestation contre le Métrocâble

Nous aussi on chasse les œufs ! Mais plutôt ceux du Métrocâble ! Le collectif organise une manifestation familiale au départ de la mairie de Fontaine à 14h jusqu’à la zone d’aménagement Portes du Vercors sur Fontaine / Sassenage. On prévoit de planter des légumes et de faire un peu de bricolage !


Plus d’infos sur la semaine  :https://lucse.gr/

Le tract complet : tract_prenons_les_terres_prog_web

Expo-rencontres : Histoires de luttes urbaines à Grenoble

Au programme :

14h – Ouverture de l’exposition et lectures collectives

16h – Présentation du livre « Dérive dans une ville créative », par D. Moineau

18h – L’occup de la friche Bouchayer, histoires et échanges

19h30 – Repas par la Cantine Sauvage

20h – Concert avec Archet Cassé

Entrée à prix libre

Plus d’infos sur http://lucse.gr

———

Cet événement fait partie du cycle PRENONS LA VILLE – sans transition. Actions et discussions pour la réappropriation des espaces urbains.

Pourquoi ? Voici l’invitation :

« Depuis 2017, tous les deux ans, se tient à Grenoble la Biennale des villes en transition. Cette transition, pensée par les pouvoirs en place depuis 50 ans, explique surtout leur incapacité totale à rompre avec le système capitaliste responsable de la crise écologique en cours, car elle construit le mythe d’un changement doux, non brutal, où l’on n’aurait en quelque sorte pas à subir les conséquences douloureuses de la catastrophe.

Plutôt que de prendre acte et d’agir pour construire un autre monde, cette transition nous propose de nous installer confortablement dans le fauteuil du libéralisme, en attendant que ça se passe. Nous pensons au contraire que le monde, et encore plus la ville, s’habite, se vit, que le temps et l’espace se prennent, sans transition.

Sans transition, de quelle ville voulons nous ?

Nous pensons que la ville doit être un espace de rencontre, de création et de liberté partagées, où l’espace est utilisé collectivement, où chacun·e se sent légitime de fouler ses trottoirs et de s’y sentir en sécurité, quelque soit sa couleur de peau, son genre, son âge ou son origine sociale.

Nous voulons sortir du tout-béton en se réappropriant la terre pour construire notre autonomie alimentaire, tout en créant un lien fort entre paysan·nes et habitant·es de la ville. Enfin, nous voulons que tout le monde puisse se loger dans des conditions confortables, et globalement que tous les besoins élémentaires de la vie et de la dignité humaine soient respectés.

Nous voulons que la ville s’illumine d’espaces de gratuité, de solidarité, de vie, de fête et de joies, qui sortent dans les rues et débordent des cadres institutionnels qui les restreignent. Nous voulons construire une ville qui réponde aux besoins de ce·lle·ux qui l’habitent plutôt qu’à l’appétit des industriels et des promoteurs immobiliers. Sans transition

Nous habitons aujourd’hui une ville qui ne répond ni à nos rêves les plus fous ni aux besoins élémentaires de la vie. Se loger décemment est de plus en plus difficile pour les plus précaires d’entre nous, les places deviennent des espaces de circulation ou de commerce plutôt que de lien social, et se nourrir convenablement sans trop d’argent est quasiment impossible.

Nous habitons Grenoble, mais toutes les villes se ressemblent, standardisées pour répondre aux désirs d’attractivité, d’efficacité et de tranquillité des cadres et des entrepreneurs. Eux peuvent conduire des voitures qui ne seront pas exclues du territoire par la future Zone à Faible Émissions, eux sont fiers d’habiter la « capitale verte européenne », eux veulent acheter leur paix écologique en louant un appartement dans un éco-quartier.

Pour eux, la ville est un produit marketing, un Alpes Is(h)ere dont il faut faire la publicité pour mieux la vendre au plus offrant.

Ici, c’est Grenoble paraît-il, mais surtout, Grenoble, c’est nous. Faisons rupture Grenoble a une histoire riche d’expériences et de vie hors normes qui ne répondent pas aux délires des aménageurs urbains, que ce soit ses quartiers populaires ou la manière dont les espaces abandonnés ont souvent repris vie comme espaces artistiques ou de solidarité.

Nous voulons nous inspirer de cette histoire, trouver la force de ces luttes passées, et les inscrire dans les dynamiques nouvelles qui tentent de construire les mondes que nous voulons.

C’est avec cette vision que nous organisons, de janvier à mars, la première partie du cycle Prenons la Ville. Pendant trois week-ends, nous allons partager nos savoirs et nos connaissances, réfléchir ensemble à des imaginaires désirables, et agir concrètement, collectivement, face aux logiques marchandes, discriminantes et mortifères de la machine urbanisante.

Quand on parle d’habiter la ville, les sujets sont nombreux et entremêlés ; ces quelques moments ne suffiront pas à tout aborder. Mais il faut bien commencer quelque part. En février, nous allons parler d’Histoires des luttes urbaines à Grenoble, pour rappeler que nos actions présentes prennent racine dans les décennies de luttes urbaines qui les ont précédées, et s’en inspirent.

En avril, nous nous mobiliserons contre l’étalement des villes et la destruction de terres agricoles par les grands projets d’aménagement, pour une ville qui mette les besoins alimentaires des habitant.es au cœur de ses priorités.

Par la suite nous aimerions, entre autres, parler des luttes féministes pour se réapproprier les espaces, ou encore de la question de la surveillance dans la ville.

Nous, c’est LUCSE, « Lutte pour un Usage Collectif et Solidaire des Espaces ». Ces deux dernières années, on a tenté d’agir sur la ville, ici, à Grenoble, que ce soit avec la lutte contre le Métrocâble, la critique des institutions métropolitaines ou le soutien aux lieux collectifs et solidaires.

Dernièrement, on a pas mal douté des raisons et manières dont on construisait nos luttes, et aujourd’hui, on se dit qu’on a envie d’aller plus loin. D’une part, en essayant de mieux comprendre les processus à l’oeuvre dans la fabrique de cette ville, et qui nous révoltent : étalement, métropolisation, gentrification, violences systémiques ancrées dans le tissu urbain. D’autre part, en portant de nouvelles actions pour nous réapproprier la ville et mettre des bâtons dans les rouages de la machine urbanisante. »